Chez Apnée, nous aimons confronter les points de vue — et engager la conversation entre deux personnalités. C’est tout le principe du format “Le Tandem Beauté”, où deux profils qui nous inspirent partagent leur vision de la beauté. Éminemment plurielles, ces histoires font écho à la vraie vie. Celle de femmes et d’hommes que l’on croise au détour, justement, de cette interview croisée.
Pour ce premier Tandem Beauté, nous avons réuni Emma et Morgane. Elles se rencontrent pour la première fois pour cette interview, via écrans interposés.
La première est photographe. Les campagnes Petit Bateau, c’est elle ! Elle profite de quelques jours de répit pour rénover sa maison familiale, dans le Perche.
La seconde s’est expatriée à New York il y a deux ans. La fondatrice de LAY, dont les services à domicile ont complètement réinventé le post-partum, s’apprête à entamer une formation de doula.
Deux mondes séparés par un océan, donc, mais réunis par leur maternité (qu’elles s’accordent à décrire comme l’une des expériences les plus intenses qui soient). Ensemble, nous avons parlé de beauté, évidemment. Mais aussi de visites à la maternité, de kilos de grossesse et de paternité.
Hello Morgane et Emma, comment allez-vous ?
Morgane
Bonjour ! Je m’appelle Morgane, j’ai 37 ans. Je suis maman de 3 garçons et depuis deux ans, j’habite à New York. Avant le départ, j’avais lancé LAY, un service à domicile de post-partum. J’ai laissé ce projet de côté pour le moment pour me concentrer sur la formation de doula que je démarre à la rentrée. J’ai envie d’apprendre à accompagner les femmes pendant leur grossesse, leur accouchement, et les premiers mois de la vie de l’enfant. Tu connais un peu le monde des doulas, Emma ?
Emma
Je connaissais le principe, mais je pensais que c’était surtout pour la préparation à l’accouchement, moins pour ce qui pouvait se passer après !
Morgane
Dans les pays anglo-saxons, les doulas sont beaucoup plus présentes qu’en France : elles ont d’ailleurs le droit de participer à l’accouchement. Et l’idée de LAY, c’était de combiner plein de spécialistes pour aider les femmes au retour de la maternité — doulas, masseuses, sophrologues, cheffes…
Emma
J’adore l’idée ! Surtout parce que c’est le moment où on se retrouve lâchée dans une jungle à démêler…
Morgane
Oui ! Parce qu’on se prépare à l’accouchement, mais moins à l’après. On n’a pas toujours notre famille avec nous, et on se retrouve un peu seule. L’expression “it takes a village” (“il faut tout un village”) est assez vraie d’ailleurs.
Emma
Et sinon moi c’est Emma, 30 ans. J’ai une petite fille de 3 ans et demi. C’est assez intense, j’ai parfois l’impression que j’ai trois enfants ! Je suis photographe, notamment pour Petit Bateau, et j’habite à Villemomble, en proche banlieue parisienne.
Maintenant que les présentations sont faites, parlez-nous de vos grossesses. Comment les avez-vous abordées ?
Morgane
J’ai adoré les miennes ! Je les ai vécues step by step. Pour mon premier enfant, j’ai eu le sentiment d’avoir été lâchée dans la nature. J’ai le souvenir d’être rentrée de la maternité, dans notre appartement parisien, d’avoir déposé le maxi-cosy noir sur le parquet blanc et de m’être demandé : “Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?”. On n'avait pas de mode d’emploi ! C’était assez vertigineux. Les premières semaines étaient un peu difficiles, le congé paternité trop court…
Et pour les deux suivants ?
Morgane
On apprend à se faire confiance. Ça prend du temps, on gère comme on peut. Je le compare beaucoup au fait de surfer sur une vague : il y a les remous, il faut s’adapter en permanence.
Emma
Quand on regarde en arrière c’est vrai que ça passe à une vitesse… De mon côté, on voulait vraiment un enfant, mais on ne pensait pas que ça allait arriver aussi vite : je suis tombée enceinte le lendemain du déconfinement. Je me souviens de m’être sentie très seule pendant la grossesse. Mais ce n’était pas une solitude triste. C’est peut-être dû à l’ocytocine qu’on produit pendant la grossesse : on n’est pas vraiment nous-mêmes avec tous les changements hormonaux.
Morgane
Ça s’est passé comment, ton retour de la maternité ?
Emma
Ce qui m’a frappée, c’est de voir mon compagnon en action. J’avais l’impression qu’il était né pour être père. C’était tellement facile pour lui.
Morgane
C’est beau d’être spectatrice de ça ! Moi j’ai été actrice de mon accouchement, et voir ça c’est canon.
Emma
Oui ! Et surtout ça permet de se détendre un peu. Même si on reste hyper alerte. Moi j’ai eu beaucoup de mal avec l’allaitement : ma sage-femme est venue plusieurs fois à la maison pour me remontrer comment faire. À la maternité, j’avais l’impression qu’on me disait des choses différentes à chaque fois. Je me suis dit : j’ai des seins, elle a une bouche, ça va le faire ! Et en fait c’était plus compliqué que ça. J’ai eu l’impression d’être une vache à lait. J’étais tout le temps les seins à l’air, 16 heures par jour.
Morgane
Tu passes beaucoup de temps en pyjama, oui ! J’ai pour ma part fait appel à une conseillère en lactation et ça m’a changé la vie.
Comment avez-vous vécu le retour à la maison, après la maternité ? Vous avez retrouvé vos repères ?
Emma
On n’a pas fait venir trop de personnes. On a pu rester dans notre bulle et ça a fait du bien.
Morgane
C’est important de le prendre, ce temps-là. Parce que la grossesse et l’accouchement te modifient à vie*. Ils en parlent notamment dans un documentaire Netflix, dans lequel ils montrent que la grossesse modifie le cerveau ! Moi, mon dernier a 3 ans et demi, donc techniquement je devrais avoir terminé mon post-partum, mais j’ai encore un peu des stigmates de mes grossesses : j’ai tendance à avoir de l’hypervigilance. Mon sommeil a été modifié à vie, je n’arrive toujours pas à dormir profondément. Je suis encore en transition.
Emma
Moi le matin, ma fille se réveille dans sa chambre, crie et court dans notre lit. On a du mal à la remettre dans le sien après... Mais étant indépendante, j’arrive plus facilement à récupérer.
Et la beauté, dans tout ça ? Comment avez-vous appréhendé votre corps, votre regard, votre confiance en vous avec tout ça ?
Emma
Je dirais que mon plus gros challenge, c’est mon corps, justement, que je n’ai pas totalement retrouvé. J’ai pris 11 kilos pendant la grossesse et il reste toujours ces 4 kilos qui m’énervent. Mais que j’accepte aussi, parce que ça m’a permis de devenir maman. Le rapport au corps est toujours compliqué de toute façon !
Morgane
De mon côté, ça a pas mal évolué entre la première et la dernière grossesse. J’arrive à être plus douce avec moi-même : j’essaye d’avoir un rapport à mon corps plus axé sur la santé et l’énergie, plutôt que sur l’esthétisme. Quand je fais du sport, je le considère comme du temps pour moi, ou quelque chose qui va me donner de l’énergie. Cette année, j’ai décidé de me racheter un bikini par exemple ! Il y a un gros déclic mental qui se fait : il faut essayer de s’affranchir du regard des autres.
Emma
Oui, parce qu’on est tellement formatées !
Morgane
Finalement, plus que d’être “belle”, l’essentiel c’est d’être heureuse. Je me demande toujours : c’est quoi mon bonheur, à moi ?
Si vous deviez donner un conseil pour aider les femmes à mieux vivre leur post-partum, ce serait quoi ?
Emma
J’ai pas mal écouté de podcasts, notamment Bliss Stories. C’était chouette d’entendre les témoignages, de se sentir moins seule. J’ai regretté de ne pas avoir fait ma rééducation abdominale : ça m’aurait aidée à me retrouver. Mon meilleur conseil est de dormir quand les enfants dorment, et de ne pas culpabiliser de parfois dire non quand on veut venir vous voir.
Morgane
Les visites à la maternité, ça devrait être interdit ! Le Covid a beaucoup aidé là-dessus, et il y a des choses qui devraient être conservées de la période. Mon premier conseil serait de ne pas avoir peur de demander de l’aide. Il ne faut pas rester seule et savoir se faire aider — même si c’est votre médecin généraliste. Mon deuxième conseil, je te rejoins Emma, c’est de s’écouter. Ne pas hésiter à adopter un rythme plus lent, à penser à soi. Et essayer d’avoir un petit moment pour soi chaque jour, quel qu’il soit.
FAQ
Qu’est-ce que le collagène ?
Le collagène est la protéine structurelle la plus abondante du corps humain (il représente environ 30% de la totalité des protéines au sein de notre organisme). Il est présent dans toutes les structures du corps : peau, dents, vaisseaux sanguins, cartilages, tendons, ligaments et tissus conjonctifs.
Au niveau de notre peau, le collagène représente 80% de notre épiderme et de notre derme! Présent en très grande quantité dans le derme (seconde couche de la peau),le collagène préserve l’élasticité et la structure de la peau.
Pourquoi opter pour du collagène à boire et ne pas se contenter d’une crème qui en contient ?
Lorsque l'on applique du collagène directement sur la peau, son action va se cantonner à sa surface, car son poids moléculaire est trop élevé pour pouvoir être absorbé directement au niveau cutané.
Il n'agira donc pas en profondeur, dans les couches profondes du derme, là ou justement, le processus de vieillissement se produit.
Il y a t il un moment dans la journée ou il est préférable de consommer son collagène?
La réponse est non. Il n'existe à ce jour, aucune étude scientifique démontrant que le collagène serait plus efficace consommé au réveil à jeun, par exemple. Vous pouvez donc savourez votre collagène quand vous le souhaitez dans la journée, sans que cela n'influe sur son efficacité.
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